PEI APROTECO
Partenariat Européen pour l’Innovation APROTECO : L’Autonomie PROtéique par la Toastage dans les Élevages du Grand-Est sous forme COopérative
La souveraineté protéique est un enjeu multidimensionnel. Sur ce marché, le tourteau de soja est au niveau mondial un leader écrasant (122 Mt de protéines), très loin devant le colza et le tournesol (14,2 et 6,2 Mt de protéines) tandis que seulement 3 pays – les Etats Unis, le Brésil et l’Argentine à eux seuls produisent 80% de la production mondiale de cette graine (FAOSTAT, 2021). Cette situation est une menace pour la France comme pour l’Europe dans un monde fragilisé par le conflit russo-ukrainien, le changement climatique et les conséquences de la crise sanitaire.
L’un des enjeux du projet APROTECO est de limiter la dépendance des élevages de ruminants à l’égard des tourteaux de soja non-OGM importés dans ce contexte complexe et de renforcer la capacité d’autoconsommation des systèmes de polyculture-élevage en réduisant leur dépendance.
Le toastage, c’est quoi ?
Les graines protéagineuses (pois, féverole, lupin, soja) contiennent des facteurs anti-trypsiques qui, chez les monogastriques, affectent la digestion des protéines. Par ailleurs, leurs protéines sont déséquilibrées et rapidement dégradées dans le rumen ce qui peut être pénalisant pour les ruminants. Le toastage permet d’améliorer la qualité des protéagineux sur ces deux points.
Le principe est de chauffer à 120°C les graines à cœur. Cette technique enlève les FAN (Facteurs Anti-Nutritionnel), cela permet de rendre les protéines végétales davantage digestibles pour les animaux. De plus, une meilleure conservation des graines est assurée avec un taux de matières sèches à 95 %. (Véronique BARGAIN, 2017)
Le toastage, une opportunité pour devenir autonome.
Le toastage est une nouvelle piste à s’approprier pour gagner en autonomie alimentaire et c’est une solution pérenne pour valoriser les protéagineux auto-produits sur les exploitations. Ainsi, les agriculteurs seront maîtres de leurs coûts et ils cesseront de subir les inflations du prix des matières premières qui ont doublé depuis 2015 (soja environs 300 €/t en 2015 et environ 700€/t en 2022) (Terres Univia, 2022), en devenant plus résilients. Le déploiement et la pérennisation de l’activité toastage au sein de la région Grand-Est va être un enjeu majeur dans la préservation des ressources naturelles puisque les cultures protéagineuses sont des cultures qui ont un impact positif sur l’environnement.
Le Partenariat Européen pour l’Innovation (PEI) 16.1 APROTECO a pour but de déterminer l’organisation idéale à adopter pour étendre l’activité toastage au sein du Grand-Est et de déterminer quels sont les paramètres optimaux afin de maximiser les performances zootechniques des élevages du Grand-Est. L’opération Aproteco ( montant prévisionnel de dépense de 73 896, 08 euros) est cofinancée par l’Union européenne dans le cadre d’un Fond Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) à hauteur de 66 506,45 euros.
Montant prévisionnel de dépense
Fond Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER)
Pour tout renseignement, contactez Emeline DROUVILLE par mail emeline.drouville@cuma.fr ou par téléphone au 07 71 35 20 51.