OPALE : Retour sur le contexte économique du développement de nouveaux projets de méthanisation agricole collective en injection en ce début d’année
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Un projet biogaz porté par un collectif agricole permet de répondre à de nombreuses problématiques auxquelles sont confrontées les exploitations et leurs territoires
En 2023, le contexte est de nouveau favorable au développement de projets de méthanisation portés par des collectifs agricoles qui injectent le biométhane produit. En effet, le tarif d’achat du gaz issu de la méthanisation, fixé par arrêté pour une durée de 15 ans, a été réévalué par l’Etat en septembre 2022 afin de suivre l’inflation des coûts des matières premières, de l’énergie et de la main d’œuvre notamment, permettant aux nouveaux projets d’atteindre une rentabilité. De plus, le recours à des effluents d’élevage est incité par l’Etat via une prime proportionnelle à leur pourcentage dans la ration, maximale pour 60% (10€ par MWh injecté).
Du côté du raccordement en gaz, il est judicieux de placer le site au plus près des exploitations afin de limiter les distances de transport en amont et en aval. En effet, actuellement 60% du coût de raccordement est pris en charge par le gestionnaire de réseau (plafonné à 600 000€).
Un projet de méthanisation agricole collectif est un outil qui permet de répondre à de nombreuses problématiques auxquelles sont confrontées les exploitations du projet et leur territoire sur le long terme, c’est pourquoi l’étape de définition du cahier des charges du projet est primordiale. Suivant les choix retenus le projet peut rémunérer l’agriculteur pour le transport des fumiers et lisiers ou le prendre en charge via un à deux salariés sur l’unité, de même pour l’épandage. Les digestats obtenus permettent de fertiliser et d’amender en partie les cultures intermédiaires qui sont utilisées afin de réduire le recours aux engrais de synthèse. Au-delà de la réduction des charges sur les exploitations que cela permet, la mise en place d’un projet s’accompagne de changements de pratiques : moins de labour, moindre recours aux herbicides, passage en semis direct, changement des rotations de cultures…
Un projet peut également intégrer une valorisation du CO2 contenu dans le biogaz ou du biométhane sous la forme de bioGNV (Gaz Naturel pour Véhicules) pour alimenter les camions du ramassage laitier ou les bus urbains par exemple.
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