OPALE EN : Maîtriser les charges liées à l’électricité en méthanisation
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Face à l’augmentation du prix de l’électricité notamment l’hiver il apparaît essentiel de gagner en indépendance pour assurer l’équilibre financier des projets
Les unités de méthanisation qui injectent le biométhane sur le réseau consomment un volume important d’électricité pour épurer le biogaz (ce poste représente près de la moitié des besoins), incorporer les matières, agiter les cuves…
De nombreux sites sont aujourd’hui équipés de toitures photovoltaïques mais moins de 15% de leur production a lieu de novembre à mars lorsque le prix du kWh est particulièrement élevé. La mise en place d’un module de cogénération ou de microturbines alimentés en biogaz sans eau ni H2S peut être étudiée en complément du photovoltaïque pour produire et autoconsommer l’électricité sur site. De la chaleur est également générée et permet de compenser une partie des besoins de production de la chaudière. Dans le cas d’un module de cogénération les rendements électrique et thermique sont d’environ 40%, tandis que pour des microturbines ils sont respectivement d’environ 30% et 50%.
Dans le cas d’un module de cogénération, le dimensionnement doit respecter une production d’électricité qui ne soit pas supérieure à la consommation pour éviter la vente du surplus. La vente de biométhane et d’électricité, appelée double valorisation, est possible mais entraîne une dépréciation du tarif d’achat du biométhane. Dans le cas des microturbines, la production de chaleur étant plus conséquente, c’est elle qui viendra dimensionner la puissance installée afin de ne pas avoir besoin d’installer des aérothermes pour dissiper la chaleur excédentaire.
L’étude de mise en place d’un module de cogénération ou de microturbines permet d’estimer la quantité d’intrants nécessaire pour maintenir le débit de biométhane injecté, les coûts d’achat, les charges de transports, d’épandage et de maintenance associés. Elle permet également une comparaison économique entre une utilisation du biogaz pour de l’autoconsommation et une injection du biogaz sur le réseau après épuration.
Par l’autoconsommation d’électricité et de chaleur, l’objectif recherché est une maîtrise des charges d’exploitation sur le long terme.
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