Les CUMA achètent … des bras d’élagage
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Le bras d’élagage n’est présent que dans 15 % des CUMA du Grand Est, ce qui n’en fait pas l’outil phare des groupes. Pour une bonne utilisation de ce genre de machine, des réflexions en amont doivent être prises en compte sur le volume de travail, la conduite, le marché des prestataires et la diversité des situations pour trouver une place logique dans un collectif
Un panel de situations de travail
Sur ce sujet, la géographie joue un rôle selon que l’on soit en secteur bocager, forestier ou de plaine et cela aura des répercussions techniques sur la longueur du bras, la complexité de la machine et les accessoires de coupe.
Le plus souvent, les Cuma se positionnent sur un compromis pour pouvoir gérer des situations simples. Sur les 76 machines de moins de vingt ans observées, c’est une machine avec une portée de 5 à 5.50 m environ équipée avec un rotor universel qui est le plus souvent rencontrée.
La tendance est à une légère hausse des portées et surtout à des équipements de commande plus ergonomiques.
Les Cuma du Grand Est choisissent des modèles qui vont apporter un plus vis à vis de petites machines individuelles, mais ne vont que très rarement passer dans les catégories “entreprise”. On trouve moins d’une dizaine de machines au-delà de 30000 €.
Dans ce domaine plus spécifique, la question du prix de revient moyen et de la capacité à l’amortir par un engagement régulier se pose. A cela s’ajoutent les questions de l’attelage, du tracteur dédié et la dextérité des chauffeurs pour être efficace.
Chercher le bon compromis service-prix
Avec une valeur moyenne d’achat récente (- de 5 ans) à 26350 € pour un bras de 5.4m, les Cuma se placent en milieu de gamme dans leurs achats.
La question du volume de travail moyen régulier est un vrai sujet qui doit bien intégrer les types de situations : nettoyage régulier de bords de champ ou de haies et les travaux plus lourds d’élagage en hauteur ou la gestion des lisières de bois.
Attention à prendre en compte la repousse et la périodicité de retour sur une même zone.
Le tarif est souvent l’élément déterminant pour lancer ou maintenir une section. Le tarif des prestataires locaux est souvent connu et peut servir de repère. Par ailleurs, les références GPR montrent aussi qu’il ne faut pas négliger le budget entretien (30% du prix de revient).
En résumé,faire durer une section avec ce type de machine, c’est réunir du travail régulier, des responsables très attentifs et des adhérents sérieux qui ne vont pas aller au-delà des limites de l’outil.
Certains en ont fait l’expérience avec des arrêts d’activité alors que d’autres essaient de trouver des volumes de l’ordre de 300 à 350 h par an pour réfléchir à un ensemble tracteur/ outil dédié, synonyme de moins de risques d’entretien et de plus de professionnalisme.
Les tendances
Avec une répartition assez homogène allant de 5 à 11 machines par département, on trouve ces activités un peu partout.
Deux constructeurs sont présents en Grand Est et se retrouvent assez naturellement dans les achats majoritaires.
Noremat, avec 18 machines est le plus présent, avec l’échantillon le moins âgé (7 ans en moyenne) alors que le parc moyen est âgé de plus de 11 ans.
Kuhn et Rousseau complètent le podium, mais avec une douzaine d’outils chacun et une moyenne d’âge un peu plus élevée.
Les questions de temps disponible des adhérents pour ce genre de travaux annexes sont également à prendre en compte dans le développement futur.
A noter quelques lamiers adaptables sur des chargeurs automoteurs qui font leur apparition pour avoir des solutions d’élagage de bord de bois avec un investissement moindre.
La valorisation de ces bois et branchages n’est pas très présente dans notre région et aucun groupe n’a organisé de filière “bois énergie” à partir des ressources agricoles.