La FRCUMA Grand Est de retour à Château-Salins

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La FRCUMA Grand Est est revenue à la Ferme de la Marchande (exploitation du lycée agricole du Val de Seille de Château-Salins - Moselle) pour une seconde journée de démonstration dynamique. En effet, le jeudi 11 mai 2023, environ 300 personnes se retrouvaient autour du thème de la gestion des effluents d’élevage et des déchets de l’agrofourniture.

Le Jeudi 11 mai 2023 se tenait une démonstration dynamique autour de la gestion des effluents d’élevage et des déchets de l’agrofourniture sur l’exploitation du lycée agricole du Val de Seille. A cette occasion, plus d’une dizaine de partenaires ont répondu présents, 7 matériels ont été présentés en dynamique et 2 en statique. 

Après un repas préparé par les Jeunes Agriculteurs du canton de Château-Salins / Delme, les mots d’accueil de Grégory CHEVALIER (directeur du lycée), de Marie LAFLOTTE (directrice de l’exploitation agricole) et de Philippe THOMAS (président de la FRCUMA Grand Est), plusieurs interventions ont eu lieu : 

Cette démonstration a été proposée afin de répondre à différentes questions d’actualités: Comment et pourquoi le prix de ces matériels a autant augmenté et comment s’organiser pour y faire face? Comment anticiper la nouvelle réglementation et comment être en concordance avec les changements environnementaux. Comment limiter la volatilisation des matières épandues? 

Pour répondre à la première question, nous nous sommes basés sur une étude réalisée au sein d’un travail coordonné entre les fédérations des cuma du centre nord est de la France. 

Cette étude a permis de démontrer que l’évolution des tarifs découle de deux facteurs:
Progression de la capacité et de l’équipement: La montée en gamme des machines, qui sur la période 2010 à 2022, voit la taille moyenne du matériel augmenter de 2 à 3% par an et ainsi passer en 12 ans, de 10m3 à plus de 13m3. Cette augmentation de capacité peut être attribuée à la recherche d’une meilleure productivité pour des chantiers sensibles au déplacement et à l’éloignement grandissant des parcelles d’épandage. La seconde raison qui accompagne cette évolution de capacité est la présence de plus en plus fréquente d’équipements d’épandage. En 2010, moins de 6% des tonnes à lisier étaient équipées d’une rampe à enfouisseurs ou d’une rampe à pendillards. Aujourd’hui ce chiffre atteint 40%. Il s’agit pour les cuma d’anticiper l’évolution de la réglementation avec entre-autre l’interdiction de la « buse palette » 
La hausse importante des tarifs, qui est de 36% en 12 ans, de 20.2% sur les 3 dernières années avec une hausse de 13.0% pour la seule année 2022 selon l’INSEE. 

Ainsi, Pour l’échantillon retenu et sur la période 2010-2022, il est possible d’attribuer en grande masse 40% de la hausse observée à l’augmentation des tarifs, 20% à l’augmentation de la capacité et à la montée en gamme des machines et 40% à la présence plus fréquente d’équipements d’épandage (rampe à pendillards, rampe à enfouisseurs)

Ces chiffres en tête, comment maintenir une rentabilité sur son chantier? En effet, le chiffre anciennement retenu de 1 eur/m3 pour la tonne à lisier standard ou 12.0€/voyage ; = 1.9€/m3 pour la tonne à lisier équipée d’une rampe à pendillards ou 23.3€/voyage; n’est plus réalisable.

Mais ces machines ne rendent pas non plus le même service. La qualité d’épandage (répartition, volatilisation) est nettement améliorée ainsi que sa valorisation. 

Ces machines plus chères sont aussi plus performantes, agissant sur les 3 phases du chantier que sont le remplissage, le déplacement et la vidange. 

Différents matériels ont été présentés : 

Reel : https://www.facebook.com/frcumaGdEst/videos/5865275093581078 

Fanny BAUER et Quentin VAN CAMP
 

11/05 – Château-Salins