Haute-Marne : Retour sur la journée technique sur le thème du tracteur au lycée agricole de Chamarandes-Choignes

La matinée fût organisée sous forme de 4 tables rondes élaborés par les animateurs de section de la FRCUMA Grand Estet co-animés par les partenaires présents pour la démonstration dynamique de l’après-midi. 4 points autour du thème du tracteur d’aujourd’hui ont été abordés :
 

1. Intervention avec Eric sur le thème « Une Cuma tracteur c’est quoi ».

Durant cet atelier, plusieurs rappels ont été faits :

• Les charges de mécanisation dans une exploitation et à l’intérieur de la part de la traction prennent une place importante, environ 30% des charges de mécanisation totales
• Des phénomènes chiffrables et non chiffrables influent (fiscalité, capacité à s’organiser, choix personnel …)
• Les besoins peuvent avoir plusieurs origines et influencent le type de tracteur qu’une Cuma devra partager
• Lien avec la main d’œuvre de conduite et la complexité des chantiers
• La question du tarif facturé est à mettre en relation avec les objectifs et l’efficacité des chantiers obtenue (variabilité constatée via un exemple de fiche GPR)
• Rappel de la situation dans nos Cuma locales en pourcentage de Cuma avec tracteur, les puissances achetées récemment et les valeurs d’achats pour mettre en relief la nécessité de mieux réfléchir (vu la hausse actuelle des tarifs)

2. Intervention avec Guillaume sur le thème « Quel tracteur en 2030 ? Quelle énergie pour faire fonctionner la machine ? »

Cette table ronde dédié au tracteur du futur a permis de faire le constat que l’augmentation des coûts du GNR et la production de nouvelles énergies dans les exploitations (électricité, photovoltaïque) amènent de nouvelles réflexions chez les agriculteurs. On peut alors se demander comment fonctionneront les machines agricoles de demain : hydrogène ? 2lectricité ? Biogaz ? Ethanol ?
Les sociétés New Holland et CRMT (développeur de motorisations à carburant alternatifs) ont apportés plusieurs éléments de réponses avec le T6.180 qui fonctionne au BioGNV (Carburant issue de la méthanisation) et le projet RES4LIVE dont un des axes est le développement d’équipements de retrofit (adaptation) qui permettent de transformer un tracteur existant pour le faire fonctionner au BioGNV. 
 

3. Intervention avec Aude sur le thème « Avoir sans acheter ? Focus sur le financement »

Cet atelier a permis de mettre en avant différentes possibilités d’acheter, financer ou louer son tracteur avec le concours des représentants des marques Kubota, Valtra et John Deere.
Le constat est que les possibilités sont multiples et les choses évoluent avec un accompagnement au financement, le crédit-bail, la location courte et longue durée, la location full service ou à son voisin / intercuma / Camacuma. Chaque Cuma, adhérent de Cuma, doit trouver une solution adaptée à son cahier des charges (période d’engagement plus ou moins longue, engagement d’heure adapté, sécurisant avec l’entretien et la casse comprise…)  Le mot d’ordre : s’y prendre en avance et encore un peu plus aujourd’hui
La Cuma du Flambart représentée par Hervé LARCHE a trouvé la bonne réponse en mixant les solutions, propriétaire d’un tracteur, elle loue pour environ 150 h un tracteur à un concessionnaire et à un adhérent chaque année sur une période d’environ 2 mois.
 

4. Intervention avec Quentin sur le thème des « Nouvelles technologies sur les tracteurs, quelles options choisir lors de l’achat d’un tracteur en Cuma ? »

Pour cette table ronde autour des nouvelles technologies en tracteur, les partenaires présents étaient 365 farmnet (une solution d’oad), une filiale de Claas, Claas Est qui présentait leur solution crop sensor, Bayer qui présentait sa solution de cartographie de rendements parcelles, John Deere et le président de la section des CUMA de Haute-Marne : Dominique Guenat.
Après avoir fait un rapide point sur les nouvelles technologies en développement et présenté les solutions de chacun des participants, le débat s’est axé sur l’utilisation des données récoltées et la RGPD. La conclusion qui en a été tirée est qu’avec la multiplication des OAD ainsi que des outils de prises de données, la quantité de données récoltées devra être valorisée au mieux pour, dans un futur proche, permettre de réaliser des prédictions. L’apprentissage et l’utilisation de ces technologies a également été abordé, partant du postulat que dans une cuma, l’ensemble des agriculteurs n’ont pas la même sensibilité vis à vis de la technologie. 

               L’après-midi a été dédiée à la démonstration dynamique de 14 tracteurs. Dans un premier temps, chaque partenaire à présenter son véhicule, ses particularités et ses qualités. Après ce temps de parole, les 150 participants ont pu errer au travers des engins agricoles puis ont pu les tester directement sur un circuit prédéfini au sein de l’exploitation agricole de l’école.