2022 à 2024, des investissements soutenus dans les CUMA du Grand Est

  • Agroéquipement

Publié le

La période comptable bat son plein, avec la constatation des investissements faits l’an dernier. Même si les chiffres de 2024 ne sont pas connus en totalité, nous pouvons analyser les tendances des trois dernières années, à partir de nos dossiers comptables sur MyCuma.

Premier constat, 55 à 60 % de nos CUMA investissent chaque année, signe d’un dynamisme orienté vers le développement d’activités nouvelles. Les aides France Agrimer ou Pcae y sont probablement pour quelque chose.

Le montant connu à ce jour pour la période 2022 à 2024 avoisine les 100 millions d’euros avec plus de 2200 machines achetées.

L’Aube, qui compte de nombreuses CUMA, arrive en tête avec plus de 500 outils et la Haute-Marne atteint les 20 millions d’euros d’achat sur cette période.

Focus sur les achats de 2023 et les tendances 2024

La récolte et le travail de sol restent des sujets plébiscités par nos groupes. 

Avec 9 moissonneuses, 6 ensileuses et de nombreux outils de récolte fourragère, le parc s’étoffe et permet des chantiers performants de récolte d’herbe.

On peut noter une proportion croissante d’ensembles de fauche triples 8 à 10 m ainsi que des andaineurs à tapis ou encore des presses enrubanneuses.

Cela illustre l’intérêt des groupes pour des outils à forte performance qu’il n’est clairement plus possible d’envisager seul.

Le travail de sol et notamment le déchaumage est aussi une tendance avec 2 marques bien présentes, Horsch et Pöttinger, souvent sur des modèles 5 ou 6 m.

Les valeurs d’achat constatées dépassent les 50 000 €, mais des volumes importants d’activité permettent de garder une rentabilité correcte.

Après plusieurs années d’absence, les charrues font leur retour pour répondre à des situations de sols parfois difficiles, au même titre que des herses rotatives repliables 5 ou 6 m en phase avec les puissances de tracteur.

Le semis connaît également un développement collectif, grâce à des aides France Agrimer. 

Rien qu’en 2023, plus d’une dizaine de semoirs monograines rapides à distribution électrique ont été investis pour des valeurs allant de 62000 € en porté à plus de 140000 € en version semi-portée.

Pour terminer jetons un œil sur les tracteurs neufs qui continuent leur régulière montée en puissance pour atteindre 206 ch l’an dernier.

La valeur moyenne d’un ch de puissance qui était aux alentours de 650 € atteint désormais 840 €, ce qui nous donne une valeur d’achat moyenne de 172700 €.

Pour résumer, les CUMA achètent de quoi répondre à des demandes de services plus exigeantes. Même si le rythme d’investissement va probablement ralentir sur du matériel capable de durer, une partie des activités sera malgré tout renouvelée régulièrement pour garder qualité de travail et sérénité dans les groupes. 

Éric AUBRY