Matériel plus cher, on change quand même ?
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Depuis bientôt 2 ans les boussoles s’affolent dans le monde des agro-équipements. Les Cuma plutôt adeptes de la prévision et du tarif régulier sont devant des choix assez particuliers où elles doivent continuer à proposer un service de qualité tout en subissant les hausses.
Un exemple à Faverolles, en matière de déchaumage…
Cette Cuma du plateau de Langres (52) connaît bien les outils de sol et a pour stratégie de renouveler tous les 3 à 4 ans ses déchaumeurs à disques après 2500 à 3000 ha de travail.
En fin 2023, la question est donc sur la table pour remplacer les 3 machines actuelles achetées 126000 € (6460 €/m) en début 2021.
Les offres tombent et c’est la reprise qui surprend : de 108 à 121000 € de reprise soit une somme qui s’approche de la valeur d’achat 3 ans avant !
Par contre, côté du neuf, c’est autre chose avec des valeurs autour de 10000 €/m.
Les achats de 2021 ont encore 4 échéances à rembourser mais les valeurs de reprise étant plus élevées, cela attenue le besoin de nouveau financement.
Le choix est donc simple, soit on laisse vieillir au risque de gros soucis d’entretien ou l’on accepte ces propositions avec forcément une hausse des tarifs.
Avec des prévisions à 9 €/ha au lieu des 7.3 € constatés depuis 3 ans, c’est une hausse de 23 % qui s’annonce mais qui permet d’adapter l’offre de services et retrouver une période de stabilité.
En conclusion, des Cuma qui ont une stratégie basée sur un volume de travail important ont probablement intérêt à continuer des renouvellements réguliers pour ne pas se retrouver devant un mur infranchissable un jour.
Ce sont finalement les reprises fortes qui font la possibilité ou non de renouveler, mais est-ce que cela va durer, on peut se poser la question.
Éric AUBRY