Les Cuma achètent des Charrues
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Un temps écartées de certains itinéraires culturaux, les charrues prennent une petite revanche en restant présentes dans les parcs matériels des Cuma. Les sols du Grand Est sont assez hétérogènes allant de la craie de Champagne, en passant par des argiles en Lorraine et des argilo-calcaires caillouteux vers la Haute Marne. Les équipements sont donc adaptés en solidité et en taille pour convenir à la puissance moyenne des adhérents et s’adapter aux conditions.
Les versions portées remportent le match
Le constat est clair, parmi les achats des 10 dernières années, seuls 5 % des charrues sont en version semi-portées. Rien d’étonnant à cela si l’on cherche de la maniabilité et de la polyvalence dans un groupe. On peut ajouter aussi que la puissance des tracteurs augmente, et que les capacités de relevage sont devenues suffisantes pour manier sans souci des versions 5 voire 6 corps portés.
Historiquement en 4 ou 5 corps, les modèles grossissent pour aboutir à un standard en 5 ou 6 corps, majoritairement en sécurité non stop. Les versions non stop hydraulique sont largement présentes apportant une sérénité dans l’utilisation collective.
Dans certaines versions haut de gamme, varilarge et non stop, le prix atteint les 5000 € par corps alors qu’en moyenne, il se situe aux alentours de 4200 € par corps pour un âge moyen de 5 ans environ.
Comptez aujourd’hui 28 à 30000 € pour acquérir un modèle 5 corps non stop.
En plus de la centaine de machines achetées neuves, on peut y ajouter une quinzaine de machines d’occasion pour la plupart achetées peu cher et qui ne servent que de complément.
Kuhn trace son sillon
L’analyse des marques présentes en Grand Est montre que Kuhn joue à domicile avec plus de 50 % des ventes, soit le double de son challenger Kverneland. Viennent ensuite Grégoire Besson et Lemken et l’on obtient 90% des ventes en Cuma.
L’âge moyen est assez élevé sur ce genre d’outils pour lesquels le changement régulier des pièces d’usure permet un bon vieillissement.
A noter quelques modèles en version “charrue déchaumeuse” qui apparaissent, mais qui pourraient peut être se développer notamment sur les secteurs à sols de faible profondeur, L’agriculture biologique peut initier le besoin.
Même si le labour est énergivore et gourmand en temps, certaines Cuma choisissent d’avoir une charrue pour les cultures de printemps ou pour des situations spécifiques de gestion d’adventices compliquées.
En parc avec d’autres outils collectifs, en envisageant un amortissement assez long pour ne pas chercher de surfaces trop importantes, la charrue reste finalement un élément de sécurisation dans le panel d’outils de travail du sol.
EA