Le combiné presse-enrubanneuse : l’essayer, c’est l’adopter

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Il n’est que très peu présent dans nos CUMA, mais pour les groupes qui utilisent un combiné presse-enrubanneuse depuis plusieurs années, pas question de faire marche arrière. Efficacité des chantiers, organisation assez simple, gain de temps sont les arguments en faveur de ces machines, mais il faut trouver beaucoup de bottes ou des aides pour pouvoir lancer cette activité.

Un parc âgé de 4 ans en moyenne

Ce sont essentiellement les aides PCAE qui ont impulsé les achats neufs en CUMA dans les 5 dernières années, avec une douzaine de machines en parc en Grand Est, dont près de la moitié sur la Haute-Marne.

Pour arriver à amortir des investissements allant de 70 à 100 000 €, les aides de 50 à 60 % du hors taxe allouées par les agences de l’eau ont été le facteur déclenchant. L’objectif des groupes n’était pas forcément d’avoir un tarif final défiant toute concurrence, mais plus de pouvoir accéder à ce nouveau service qui est habituellement apporté par des ETA.

Alors que les moyennes constatées dans le GPR 2025 du réseau affichent près de 5000 bottes/an, certaines CUMA ont pu se contenter de trouver 3000 à 3500 bottes pour rester dans les prix de marché.

Les nouveaux projets 2025 sont peu nombreux. Au regard de l’augmentation des valeurs d’achats actuellement entre 100 et 120000 €, l’effet subvention est presque indispensable pour qu’un groupe lance cette activité.

Objectifs : temps gagné et qualité du fourrage

Souvent présents dans des CUMA qui ont eu un raisonnement assez global avec plusieurs outils de fenaison (Groupe de Fauche, andaineur à tapis…), les chantiers visent à récolter une herbe de début et de fin de saison avec une bonne valeur nutritive. Dès que la météo le permet, des coupes de faible tonnage sont ainsi récupérables avec un minimum de manipulations.

En termes de tarif, le coût de la presse, proche de 5 €/botte représente environ un tiers du coût du chantier; les deux autres tiers étant la partie traction, carburant et main d’œuvre d’une part, et le film plastique d’autre part.

Sur le terrain, pour une bonne organisation, l’origine du tracteur est un élément important. 

Un tracteur dédié durant la saison et la spécialisation d’un nombre de chauffeurs restreints sont des gages d’efficacité et de limitation des risques.

Lancer cette activité dans une CUMA appelle donc à des réflexions tout autant techniques qu’économiques à moyen terme, sachant que ces outils peuvent effectuer plusieurs dizaines de milliers de bottes avant de les renouveler.

Éric AUBRY