Journées fourrages en Alsace : la CUMA de la Rosée témoigne de la fenaison en collectif
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Les 19 et 24 juin dernier ont eu lieu deux journées fourrages, organisées par la Chambre d’agriculture Alsace. La FRCUMA Grand Est était conviée à ces journées pour y tenir un atelier sur le thème de la fenaison en commun.
La journée bas-rhinoise s’est déroulée sur l’EARL Goehry/GAEC des Quatre Ponts à Mittelhausen, et la CUMA de la Rosée a pu directement témoigner de son retour d’expérience sur le sujet.


Fenaison en collectif à la CUMA de la Rosée : matériel et coût de revient
La CUMA possède tout le matériel nécessaire pour réaliser un chantier de fenaison complet : 2 groupes de fauche (5,5m et 9m), 2 faneuses, 2 andaineurs, 2 presses haute densité et une presse enrubanneuse. La CUMA dispose également de plusieurs tracteurs et de plateaux fourragers de différentes tailles.
Chaque année, la CUMA réalise la fenaison sur près de 900ha. En 2024, le coût de revient des faucheuses est d’environ 8,70€ de l’hectare, contre 6,60€ pour les andaineurs. La CUMA presse environ 12000 balles de foin et de paille par an, pour un coût de revient allant de 1,45 à 2,25€ par balle selon la presse utilisée.




Une bonne organisation : la clé pour un chantier réussi
Une bonne organisation des chantiers ainsi qu’un matériel performant ont toujours été la clé de la réussite pour la fenaison en commun à la CUMA de la Rosée. Cependant, selon son président Matthieu Goehry, le plus important n’est finalement pas le matériel, mais plutôt l’organisation.
Dans sa CUMA, un responsable est désigné pour chaque chantier, généralement effectué par secteurs ; c’est le responsable qui va décider des matériels nécessaires, ainsi que de l’organisation humaine et logistique du chantier. Le respect de l’organisation du chantier prévue par le responsable est primordiale pour assurer l’efficacité du chantier, et par conséquent la qualité du fourrage récolté pour tous les adhérents.
En cas d’éventuel ramassage de foin mouillé, la CUMA a même prévu un mode de répartition des pertes au règlement intérieur. La CUMA évalue le nombre de balles pressées avec du foin mouillé, et les adhérents non lésés donnent en compensation le même nombre de bottes de foin sec.
En 17 ans de chantiers collectifs, la CUMA de la Rosée n’a jamais eu à appliquer cette règle, tout le foin a toujours pu être pressé à temps pour être de bonne qualité.
Le président précise qu’au fil des années, la part de foin diminue par rapport à l’ensilage, ce qui réduit également le risque de pertes.
Place à l’action en fin de journée
Suite aux ateliers et aux témoignages de l’après-midi, des démonstrations d’andaineurs ont pu avoir lieu sous le regard des nombreux participants présents à ces 2 journées sur le thème de la gestion des fourrages.
Anne-Laure METZ