Gestion de la Cuma : si on regardait de plus près nos ratios

  • Gestion de la Cuma
  • Vie coopérative

Publié le

L’année 2024 toujours compliquée n’annonce pas les meilleurs résultats économiques. Les responsables de certaines Cuma commencent à se poser des questions sur le respect des délais de paiement et la gestion de leur trésorerie. Alors regardons de plus près quelques critères de bonne gestion …

Le fonds de roulement, il est parfois utile

La Cuma a besoin de financer ses dépenses tout au long de l’année avant de recevoir les règlements de travaux de ses adhérents. Selon les tailles de Cuma et les modalités de règlement intérieur, les rentrées sont ponctuelles dans l’année et doivent permettre de tenir de longs mois, ou elles sont régulières avec des versements mensuels ou des paiements d’acomptes.

En Grand Est, sur les compta 2023, il s’établit à 97 % du Chiffre d’affaires, ce qui veut dire que les Cuma peuvent tenir 10 à 12 mois avant que le compte ne s’assèche. Chez certains, c’est moins de 6 mois et c’est en tension, alors que d’autres ont plus de 2 ans de fonds de roulement. Un an paraît être confortable dans une Cuma moyenne et classique.

Alerte au capital social …

Le niveau de capital social reflète la part d’autofinancement que tous les adhérents ont apporté. Même s’il a une réputation bizarre aux yeux de certains, il n’en est pas moins un pilier fondamental de la bonne gestion des Cuma.

Mis en parallèle du chiffre d’affaires, il permet de juger des risques que représentent des retards de règlement et les potentiels défauts de paiement.

Avec 59 % du chiffre d’affaires en moyenne, il ne couvre pas l’équivalent d’une année complète d’activité avec la Cuma dans bon nombre de groupes.

Cependant, chez certains c’est 30 % alors que chez d’autres, c’est 100 à 120 %.

Cette forte disparité veut dire que certaines Cuma souhaitent, plus que d’autres se sécuriser et ainsi pouvoir admettre des aménagements dans les règlements. 

Si l’apport est faible, la Cuma se trouvera très vite dans une situation de risque, si un adhérent à des dettes importantes supérieures à son capital.

En conclusion et sans entrer dans le détail, ces sujets de critères de gestion ne sont pas que des chiffres. Ils conditionnent aussi la sérénité des responsables et la sécurisation d’ensemble d’une Cuma.

A réfléchir, en formation Vivea par exemple…

Nous pouvons vous y aider.                                                               Éric AUBRY