La CUMA de la Rosée en visite à Witternheim

Ainsi, Jérôme KRETZ, installé sur l’exploitation familiale depuis 2019, a commencé la matinée en présentant son exploitation en polyculture élevage et plus spécifiquement l’orientation que celle-ci a prise il y a 6 ans. Avec son frère et ses parents et accompagnés par La Vache Heureuse® et Konrad Schreiber le choix a été fait d’orienter leur système de polyculture-élevage avec des ateliers vaches laitières, volailles de chair et poules pondeuses vers un système autonome et résilient. 
Pour cela, ils ont commencé par effectuer des changements de pratiques vers l’agroécologie avec l’arrêt du labour en 2019 et le semis de toutes leurs cultures en direct depuis 3 ans. Les cultures mises en place sur le parcellaire ont aussi été abordées : maïs et couverts sont spécifiquement choisis pour les animaux, « Ici, on met l’accent sur des aliments nobles pour les animaux. Quand tu as des bons produits, 70% des problèmes c’est l’alimentation. Quand tu commences à la base tu es bon jusqu’à la fin » explique Jérôme KRETZ. Les couverts végétaux, très diversifiés (Féverole, sarrasin, tournesol, vesce, radis fourrager / méteil, seigle), sont implantés en diagonale pour « croiser les traces » puis andainés et ensilés sur 2 à 3 jours.
La notion de réflexion de l’irrigation a aussi été abordée car rien n’est laissé au hasard sur l’exploitation. Aujourd’hui ils irriguent “comme on nourrit un bébé”, et régulent beaucoup plus les apports. L’irrigation n’étant pas possible pour la Cuma de la Rosée, Jérôme KRETZ a rappelé que “chacun doit adapter ses objectifs à sa ferme”. 

Aujourd’hui, les deux frères experts de la vie du sol n’hésitent pas à prendre des risques et à innover.
Pour preuve, l’après-midi, les membres de la CUMA de la rosée sont allés visiter le nouveau site de l’exploitation de Jérôme KRETZ, à l’écart du village. Ce site comprend le nouvel atelier de poule pondeuse plein air avec un parcours en agroforesterie. On y trouve aussi une unité de méthanisation. En marche depuis peu, elle fonctionne avec 75 à 80% de leurs effluents d’élevages et des productions végétales non consommées. Cette dernière permet de « fermer la boucle » puisque les vaches nourrissent la métha qui nourrit les plantes qui elles même nourrissent les vaches.
Le groupe a fini sa journée par la visite de la future stabulation des vaches laitières, encore en construction. Cette dernière a été pensée avec La Vache Heureuse®. 
Une porte ouverte de ce nouveau site devrait avoir lieu à la fin de l’été !